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Réunions
 
Réunion du 7 décembre 2010

Présents : Caroline Roussy, Isabelle Surun, Camille Lefebvre, Pierre Boilley, Jean Schmitz, Daouda Gary, Simon Imbert-Vier
Excusés : Séverine Awenengo, Claire Médard, Henri Médard

Bilan ASA
Pierre, Daouda et Isabelle commencent la réunion par le bilan de l’ASA (San Francisco)
Le panel était composé de Séverine, Daouda, Isabelle et Pierre. Il a attiré un public de 15-20 personnes, qui ont posé des questions intéressantes durant le débat. Mais le panel a sans doute été peu remarqué dans la profusion des ateliers, et n’a pas donné de grandes ouvertures vers de possibles collaborations.
Par ailleurs l’Hotel Westin, dans lequel se tenaient les rencontres, offrait peu d’endroits de sociabilité et se prêtait mal aux contacts. Les participants comportaient très peu d’Européens, ni d’Africains en poste en Afrique.
Isabelle précise que regarder le programme permet de voir les objets de la recherche américaine : diasporas africaines (c’était le thème général), traite atlantique (y compris reconstitutions de généalogies)…
Conclusion : L’ASA est apparue surtout comme une foire aux recrutements des universités américaines. Notre panel a eu moins d’échos qu’à Bordeaux.

Préparation de la publication
L’idée retenue à la dernière réunion était de faire une grosse introduction (historiographie et méthodologie), puis des chapitres problématisés avec de courtes études concrètes. Le débat a porté sur ce sujet, l’organisation et la philosophie de l’ouvrage.
Rappel du planning prévu
 décembre : préciser le canevas (chapitres, sous-parties, identification des contributeurs)
 début mai : restitution des drafts, rencontre à Paris et discussions
 début septembre : rencontre à Lomé, finalisation des textes
 décembre : publication

La discussion démarre sur les propositions d’études concrètes :

Caroline à propos de la Gambie. De la territorialisation par le bas à la construction des identités. Passage à une frontière ligne (Sénégal-Gambie : une frontière tracée à main levée. Avant les années 1970, frontière zonale. 1960-70 : passage d’une frontière zonale à une frontière ligne). Renégociations des frontières et construction de l’Etat. Aspect très tardif de l’émergence réelle de la frontière pour les habitants (réappropriation en fonction d’exigences étatiques, d’interdit, de type forêt protégée, de questions foncières). Autour de 1975, on a délimité la frontière de l’est – on a demandé aux chefs s’ils se sentaient plutôt sénégalais ou gambiens – sur le terrain, on a demandé aux gens où étaient les limites de leurs champs… Appui sur Sahlins, Nugent, et relation au national (cf B. Anderson)

Jean historicité de la frontière sur le fleuve Sénégal. De Faidherbe aux conflits des années 1990. La frontière fixée en 1905 sur le fleuve Sénégal est devenue une réalité après les événements de 1989. La conception de la frontière dépend des conditions de l’exploration, époque Faidherbe, avec des avisos, dans le lit majeur du fleuve donc tout le réseau de bras – fait apparaître que la rive nord est presque déserte. Jusqu’en 1907-12 (création du territoire de la Mauritanie), une frontière militaire : forts pour faire en sorte d’éviter les incursions maures. Résultat, une frontière en réalité politique a été prise pour une frontière naturelle. Mais dans les années 1930, les Hal-Pulaar réinvestissent la rive nord qu’en réalité ils avaient quitté au XVIIIe pour se protéger et qu’ils n’ont plus peur d’y retourner.

Daouda sur les migrations. Etudier le passage de la frontière territoriale AOF-Afrique centrale/Congo belge. Eventuellement comparaison des pratiques migratoires. Poids et héritage des frontières impériales et enjeux dans le cadre d’organisations régionales (CEDEAO).

Isabelle entre délimitations et droit des frontières. Premier moment de l’établissement d’une frontière avec l’appropriation coloniale et la relation, le passage des territorialités précoloniales aux coloniales. Relation avec le territoire précolonial. « Appropriation territoriale » par les traités, lien entre traités et frontières.

Simon typologies des frontières. Barrage de Djibouti comme une non-frontière à fonction frontalière. La fixation du point de trijonction franco-anglo-éthiopien et le statut de l’Etat éthiopien.

Pierre frontières et conflits / frontières et Etats, (non) remise en cause des frontières par les conflits frontaliers. Les délimitations comme négociation entre l’administration et les populations locales. Cristallisation du sentiment national et respect des frontières, y compris des frontières intérieures. Observations intéressantes à faire au moment des conflits

Camille mission Tilho de 1910, frontière Niger-Nigeria, après un terrain. Analyse très locale, rôle des autorités africaines et des enjeux locaux dans le tracé de la frontière. Délimitation d’une frontière déjà tracée et identifiée sur le terrain, abornement et modifications de détail en fonction d’enjeux locaux

Débat : Statut de l’ouvrage : synthèse avec des exemples ou succession d’études de cas ?
Il est admis la difficulté d’une montée en généralité à partir d’une étude de cas localisée, mais aussi la recherche de quelque chose allant au-delà d’une publication de colloque, c’est à dire de ne pas non plus s’en tenir à une collection d’études de cas
Est donc privilégiée une « synthèse non exhaustive » à partir de ce qu’on connaît
 Une grosse intro avec questions et hypothèses
 Des études de cas regroupées derrière des intro méthodologiques et suivies de conclusions théoriques contenant éventuellement des contre-exemples limités à la taille d’un encadré

Parties potentielles :
Après une introduction (problématique, historiographie, sources, méthodes)

1). Passage anciennes-nouvelles territorialisations avec délimitations et droit
+ « Délimitations »
(Isabelle, Camille, Henri + encadrés de Caroline et Pierre)

2). Historicité-identité, réappropriations
(Jean, Caroline, Claire, Michel + encadrés Simon et Pierre + Karine ?)

3). Passage des frontières, frontières et migrations
(Daouda, Karine ?, Séverine ?, + encadré Isabelle)

4). Frontière et Etat / frontières et conflits
(Pierre, Simon, Pierre-Claver, + encadré de Caroline + encadré panafricanisme ?)

Chacune des équipes envisagée est invitée à envoyer le plus vite possible un développé du thème ainsi que les responsabilités prises par chacun, afin de mettre en place le canevas général de l’ouvrage (cf. déjà envoyé : Descriptif partie 1 ci-joint)

Prochaine réunion
vendredi 21 janvier à 9h30, au centre Malher.
A 15h se déroule le séminaire de Sudsov auquel nous sommes invités, à l’EHESS (190-198 avenue de France, 75013, salle 670 - CERCEC).

Rappel
Rencontre Aborne en septembre à Lisbonne sur les migrations.

PS : Camille est CR au CNRS depuis le 1er décembre -> Bravo !

 

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