Missions récentes Daouda Gary-Tounkara fait part de la mission de 9 mois qu’il vient d’effectuer au Mali puis au Sénégal. Il a notamment étudié les transformations des mobilités dans la région de Sikasso (Mali), et les transferts financiers assurés vers leurs pays d’origine par les migrants de l’AOF. Il envisage de mettre en ligne sur le site de l’ANR un exposé plus détaillé sur sa recherche en cours. Également de retour d’une mission qui lui a permis des investigations dans les Archives nationales de Gambie et des enquêtes dans la zone frontalière Sénégal-Gambie, Caroline Roussy a un bref échange avec Jean Schmitz à propos de l’article de Paul Nugent (Cyclical history in the Gambia/Casamance borderlands : refuge, settlement and Islam from c. 1880 to the present, Journal of African History 48, 2007 : 221-243) qui lui a d’ailleurs servi de guide dans ses propres dépouillements d’archives. La question étant de savoir si, comme le pense l’auteur, le conflit casamançais est la réactualisation de vieux conflits dans la région. Simon Imbert-Vier a fait parvenir après la réunion le compte rendu de la mission qu’il a effectuée à Addis Abeba entre le 20 juillet et le 20 août 2009. L’objectif de cette mission, financée par Frontafrique et par le Centre français des études éthiopiennes, était de consulter les collections de l’Institute of Ethiopian Studies (IES), en particulier des récits de voyages du XIXe siècle, ainsi que de retourner aux archives du chemin de fer.
Le site Frontafrique
Simon Imbert-Vier s’interroge ensuite sur ce que nous comptons faire de notre site. L’hébergement dont nous disposons ne nous assure qu’une capacité de stockage assez limitée. Faut-il changer d’hébergeur, et avons-nous assez de documents pour que cela se justifie ? Comment assurerons-nous la survie ce site une fois achevé le programme de l’ANR ? Ne pourrait-on mettre en ligne les mémoires récemment soutenus qui auraient un lien avec ce programme (ce qui supposerait qu’on en numérise éventuellement quelques-uns) ? Ne peut-on pas faire héberger ce site par celui du CEMAf ? Il pourrait devenir un des sites de références sur la question des frontières. D’une manière générale, c’est la question de la suite à donner à l’ANR qui se pose. Pour sa part en tout cas, Simon Imbert-Vier mettra sur le site ses données sur les frontières de Djibouti.
Annonces diverses Toujours à ce sujet, Simon Imbert-Vier fait également savoir que la MMSH d’Aix-en-Provence organise pour le 26 novembre une journée d’étude (« Chercheurs, vos papiers ! ») consacrée à la mise en ligne de nos corpus (voir ). Pierre Boilley et Séverine Awenengo commenceront le 26 octobre un séminaire ouvert aux étudiants, sur le thème des frontières au XIXe et XXe siècle. Les séances auront lieu à 17 heures, rue Malher (26 octobre, 16 novembre, 7 décembre, 15 mars 2010, 12 avril, 17 mai, + une séance en juin). La première séance sera introductive. Camille Lefebvre devrait intervenir en novembre, Jean-Pierre Chrétien doit intervenir le 7 décembre, Pierre Boilley le 15 mars, Karine Bennafla pourrait intervenir en mai). Simon Imbert-Vier informe que le 3e Congrès Mondial des Études sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (WOCMES) se tiendra à Barcelone du 19 et 24 juillet 2010 (wocmes.iemed.org). Il propose de prendre contact avec les responsable du programme MOFIP pour savoir s’ils seraient intéressés par un panel commun. Ceux-ci nous ont fait savoir après la réunion qu’ils étaient intéressés par des contacts avec nous et proposent d’ores et déjà que certains d’entre nous soient discutants dans différents panels d’un autre colloque qu’ils organisent les 12 et 13 novembre prochains. Pierre Boilley et Isabelle Surun informent que le 21e Congrès international des Sciences Historiques (ICHS) se tiendra à Amsterdam du 22 au 28 août 2010 (www.ichs2010.org/). Le thème n° 14 (Frontiers and Boundaries), où l’on relève notamment une contribution d’Anthony Asiwaju, pourrait nous y intéresser. Camille Lefebvre informe que le n° 34 (3) du Journal of historical geography (juillet 2008) a livré un dossier sur les missions de délimitations de frontières (Politics and scale in boundary-making : the work of boundary commissions). Le numéro est disponible sur le site Science Direct, accessible avec les mêmes codes que JSTOR. On trouve également un dossier sur les frontières au Proche-Orient dans la revue Vingtième siècle.
Les journées d’études Frontières et indépendances en Afrique
Camille Lefebvre et Séverine Awenengo prévoient ces journées pour les 6 et 7 mai 2010. Elles nous ont fait parvenir une première version de l’appel à contribution, sur laquelle elles souhaitent obtenir nos remarques avant de le faire traduire et de le diffuser plus largement, notamment via le réseau Aborne (car notre équipe est désormais institutional member de ce réseau, et nous-mêmes apparaîtrons bientôt comme individual members sur son site). Envisageant les indépendances comme un processus et non comme un événement ponctuel, on étudiera leurs effets médiats et immédiats sur les dispositifs frontaliers, tant à l’échelle des institutions et des organisations qu’à l’échelle locale des espaces frontaliers. Jean Schmitz fait remarquer à ce sujet qu’il serait souhaitable de réfléchir sur le fait que certaines frontières ne sont réellement devenues effectives et n’ont véritablement été perçues comme elles que bien après les indépendances (ainsi pour le fleuve Sénégal, dont le caractère de frontière n’est devenu tangible qu’au moment de la crise Sénégal-Mauritanie de 1989). De tels effets « d’après coup » méritent un examen spécifique. On pourrait envisager que ces journées débouchent sur la rédaction d’un ouvrage à proposer pour la collection que Paul Nugent vient de créer chez Macmillan en liaison avec le réseau Aborne. De toute façon, le travail de ces journées est destiné à se prolonger comme panel dans le meeting que Aborne tiendra à Bâle du 8 au 12 septembre 2010.
Programme de notre séminaire pour 2009-2010 18 novembre. Exposé de Camille Lefebvre : « Comment le thème de l’arbitraire des frontières africaines, apparu au cours des années 1930 dans le discours colonial, est devenu 20 ans plus tard un thème anticolonial. » 16 décembre. Exposé de Caroline Roussy sur ses recherches en cours à propos de la frontière Sénégal-Gambie. 11 Janvier 2010. Préparation des journées du 6 et 7 mai. Février. Pas de séance. Mars. Intervention possible de Monique Chemillier-Gendreau.
Avril. Asal Kamraeva et Arsen Saparov, deux doctorants associés au programme ANR SudSov pourraient intervenir sur le thème : « Comment les frontières soviétiques en Asie centrale ont-elles évolué au cours des années 30 puis après la fin de l’empire soviétique. » Camille Lefebvre les contactera. Mai. Journées du 6 et 7 (voir plus haut) 3 Juin. Interventions coordonnées de Jean Schmitz, Isabelle Surun, Caroline Roussy et Séverine Awenengo sur les frontières sénégalaises.
Missions projetées (certaines dates m’ont échappé. J’attends vos corrections) En novembre 2009, Daouda Gary-Tounkara irait à Bruxelles et à Kinshasa, puis en février ou mars à Aix-en-Provence (mission de 2 mois). En novembre ou décembre 2009, Isabelle Surun prévoit une ou deux missions à Aix-en-Provence, puis une mission d’exploration d’archives à Dakar en janvier 2010 (15-20 jours, mission financée par Géo&Co), à quoi s’ajoutera, entre février et mai 2010, une mission de terrain en Sénégal et Guinée, qui pourrait être en partie commune avec Séverine Awenengo. Fin janvier 2010, Camille Lefebvre et Séverine Awenengo iraient à Addis-Abeba. En janvier ou février 2010, Camille Lefebvre irait dans le Kawar, pour y étudier les circulations migratoires au 19ème siècle. En mars 2010, Jean Schmitz passerait 15 jours à Dakar. Simon Imbert-Vier voudrait aller à Nantes consulter les archives du consulat de Dire Dawa. Il a aussi un projet de mission à Djibouti. Caroline Roussy irait consulter les archives d’Aix-en-Provence et faire un terrain dans la région de Tambacounda. En février et avril 2010, Ariel Planeix effectuerait deux mission d’un mois chacune de chaque côté de la frontière algéro-marocaine. Camille Lefebvre et Isabelle Surun iraient à Londres pour rencontrer l’organisateur d’une exposition sur l’exploration (déplacement pris en charge par Géo&Co). Il est demandé que chacun fasse une évaluation du budget de sa mission